Biographie. Résistants honorés. Renard François. |
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Dans
ses souvenirs,
François René Renard datait ses débuts dans la Résistance à fin 1940 -
début 1941. C'était là ce que l'on a appelée la "Résistance spontanée".
L'idée de Résistance se dessinait mais il restait à définir des
structures et à recruter des agents sûrs. Il semble que c'est à partir
de 1942 que François Renard trouve son premier contact qui sera M.
Pruvost,
alias "Lacombe Perrot".
Une attestation signée par le colonel Thinières nous précise de son
appartenance au groupe "Georges" du 15 juin 1943 au 31 octobre 1944.
Mais l'administration ne l'entend pas de cette oreille et, étant donné
qu'aucun ordre de bataille concernant le groupe "Georges" n'a été
déposé, les services de François Renard ne pourront être pris en compte
qu'à partir du 28 août 1944. Le cas est assez fréquent et ne tient en
aucun cas de la réalité de l'engagement personnel. Prenons encore le
certificat d'appartenance aux F.F.I. délivré, à Bordeaux, par le
général Humbert qui établit l'appartenance de François Renard au groupe
"Georges" du 1° janvier 1944 au 28 août 1944
Par ailleurs, Jacques Soustelle, directeur de la Direction Générale des
Etudes et Recherches (D.G.E.R.) attestait, le 5 février 1945 que M.
François Renard avait fait partie de l'un des services de
renseignements et qu'il avait hébergé des agents et les avait exfiltrés
de la France occupée.
Autre attestation dans le dossier Renard pour son appartenance au
groupe "Cambronne - Le bouc".
François eut sa place dans le groupe "Georges", "Georges" étant Alban
Bordes qui, par la suite, devenait maire de Latresne. Ce dernier, dans
un article paru dans le journal "Sud-Ouest" du 6 juin 2000 détaillait
la mission qui incombait à son équipe, connue comme un corps franc, à
la veille du débarquement: sa mission était de répartir les armes et
les explosifs nécessaires aux sabotages. Pour ce faire il était entouré
de Jean Garzaro, François Renard, Michel Choisi, Max Coyne et son
équipe0.
Un endroit discret était nécessaire pour cette distribution. François
Renard proposait un entrepôt situé rue Surson, prés de son domicile;
quinze containers récemment parachutés, des petits containers spéciaux
pour groupes de sabotage (plmastic, colts 11,43, grenades, cordons
allumeurs, crayons, clam...) de quoi ravitailler le corps franc "Marc",
Résistance-Fer, "Dédé la Musique, "Dédé le Basque"...
Le lendemain, la répartition faite, François Renard découpait les
containers au chalumeau et les faisait disparaître.
Et puis, ce sera le front du Médoc, au sein du bataillon Claverie du 28
août 1944 au 1er mars 1945, date de son retour dans ses foyers.