François René Renard est né le 24 février 1901, à Barcelone en Espagne. Il est domicilié au Neuf Fonds Marcamps (Gironde), aujourd'ui Preignac et Marcamps.

Le 8 janvier 1941, un ordre de réquisition, émis sous la signature de l'administrateur de 2° classe de l'Inscription maritime Marchis, chef du quartier de Bordeaux, lui enjoignait de rejoindre la drague "Pierre Lefort", en partance pur Saint-Nazaire où elle sera mise à la disposition de la marine allemande. (La présence de ce dragueur reste à expliquer, le contre-amiral Barnouin, ayant, prédemment, demandé son départ sur Casablanca).

A Saint-Nazaire, en janvier 1941, un mouvement de grève se déclenche sur le Pierre-Lefort. L'équipage se refuse à travailler pour l'occupant.François Renard vient se réfugier au Vieux Fond Marcamps. Si l'ingénieur Durepère souhaite le faire prendre, il se trouve, heureusement, un autre ingénieur du Port Autonome de Bordeaux, Monsieur Ladoir, qui le conduira, sur réquisition, à nouveau sur les quais. Il lui faudra travailler, en tant que mécanicien embarqué, sur des vedettes allemandes affectées à la police dans le port, entre le pont de pierre et Bassens.

Il sabotera ainsi deux de ces navires.

L'action de François Renard sur les quais va se poursuivre:
                      - hangar n°15, dans la nuit du 27 mai 1941,
                                      vidange de 19 bidons d'essence de 200 litres
                                      vidange de 37 bidons de 200 litres de gas oil
               - hangar n°14, sur ses informations, disparition de 30 tonnes (chiffre donné par les Allemands) de pommes de terre prévues pour le ravitaillement des navires allemands. Ce stock fut apparemment subtilisé par l'équipe des pompiers du port. que François Renard rejoindra, plus tard, affecté au bateau pompe du port, poste qu'il occupa jusqu'à le libération.

La récupération des tubercules n'était pas toujours aisée, aussi, François Renard, au cours de différentes nuits, jetait plusieurs dizaines de sacs dans la Garonne.

A Bassens, il introduisait de la poudre émeri dans tous les organes principaux des moteurs diesel du bâteau italien "Conte Llaso". Ce bateau allait être immobilisé plusieurs mois pour réparations et manque de pièces de rechange. Ajoutons qu'à de nombreuses reprises il coupait les amarres des navires. Ces actions se produisaient principalement sur la rive droite de la Garonne.