La Résistance en Gironde.

Les réseaux.
Le réseau Jade-Amicol


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Retour. Marty Louis. Géraud André. Les traminots.



Extrait des Cahiers de la Résistance n°15
Documentation d'Alain Moniot.
Documentation Centre Jean Moulin.



Pierre Moniot, à la Libération, établit la liste des différents agents ayant oeuvré au sein du réseau Jade-Amicol. Ce travail nous permet de constater que la région d'Arcachon bénéficia d'une structure particulière. Ainsi, Pierre Moniot précise que son contact dans cette région était André Jehan. Parallèlement, le colonel Ollivier paraît avoir recruté Louis Marty, par l'intermèdiaire du père Dieuzayde, pour effectuer, dans la région d'Arcachon, des missions particulières de renseignements et d'infiltration. Enfin, nous retrouvons, toujours dans ces mêmes lieux, André Géraud, agent de renseignement, auteur, après la Libération, d'un fascicule "la Résistance à Arcachon".

En octobre 1940, le capitaine Claude Arnould, transfuge du deuxième bureau de Vichy, alias "Désiré 33" pour les services secrets, contacte le père Antoine Dieuzayde, jésuite, aumônier général de l'Association Catholique de la Jeunesse Française et crée le réseau Jade-Amicol, directement lié à l'Intelligence Service britannique.

Associant le nom de "Jade", une pierre précieuse, au nom de code d'un officier Anglais, le capitaine Kuehn, dit "l'Amiral", (Ami) et le nom de guerre de Claude Arnould, dit le "Colonel", (Col), alias "colonel Ollivier".

Le recrutement a d'abord eut lieu au sein du Foyer Henri Bazire (A.C.J.F.) et du camp Bernard Rollot, situé sur le plateau du Lieng à Barrèges (65), avec Pierre et Marie-Suzanne Moniot, les
sœurs Allamigeon, monsieur et madame Balmas, Henri Lefort, monsieur Maurat.

Il ne faut pas oublier Hélie de Saint-Marc parrainé par le père Gorostarzu, recteur du collège Tivoli, déporté à Buchenwald et miraculeusement survivant.

Pierre Moniot, ingénieur en chef des tramways de Bordeaux, commandait en 1939 la 822 compagnie du train des équipages (compagnie de transport de personnel) qu'il avait lui-même constituée avec un effectif largement fourni par la compagnie des T.E.O.B de Bordeaux. Rejoignant la Résistance, il fera essentiellement appel à ces traminots et aux officiers de réserve du génie qu'il connaissait.

Si Pierre Moniot pouvait compter sur des hommes dévoués, il ne devait que redouter la direction de son entreprise. En effet, l'un des directeurs souhaitait avant tout que l'énergie disponible du personnel soit utilisé au profit de l'entreprise; l'autre, quant à lui, n'avait d'admiration que pour l'Allemagne. Il avait installé dans l'immeuble de la Direction un agent allemand de propagande, soupçonné, par ailleurs, d'assurer la surveillance de l'entreprise.

Pierre Moniot, chef de secteur du réseau, soutenu par sa femme Marie-Suzanne Moniot, resta en place jusqu'au 23 septembre 1943, date à laquelle ils entrèrent tous deux dans la clandestinité, afin d'éviter l'arrestation.

Là, jusqu'au 15 septembre 1944, il travaillera à l'État-major du réseau.


Structures mises en place et activités du réseau
rapport de Pierre Moniot.

A - Activités à Bordeaux jusqu'au 23 septembre 1943

Les maisons
de refuge et de rencontre. d'émission.
A Bordeaux. Hors Bordeaux.
Domicile de Melle Allamigeon.
Bureau du père Dieuzayde.
Domicile Pierre Moniot.
Domicile des soeurs Bay.
Domicile Emile Feutry.
Domicile Zélie Balmas.
Domicile Jean Chambon
Domicile Marc Favrichon.
Domicile Duprat.
Domicile Faure Abel.
Domicile Edith Bourcard.
Domicile Emile Feutry.
Domicile Zélie Balmas.
Domicile Maurice Dulon.
Usine à gaz.
Domicile Dutemps du Cric.
Domicile Chavanne.
Lycée Michel Montaigne
Domicile Hélène Dantron.
Reillec à Bonnetan.
Bernadet à Libourne.
Domergue à Fronsac.
Lacoume aux Eglisottes.
Puyravaud à Gauriaguet.
Roulet à St Louis de Montferrant.
Domaine Fonchereau.
Usine Simflex à la Brède.
Rantin à Créon.

Donneurs de renseignements.
Écouter, regarder et transmettre. Une activité pouvant entraîner des risques graves au moindre soupçon.
Tramways Renseignements sur les unités transportées par lea trams.
Contact avec les services de reconstruction de la Préfecture qui communiquent les dégats causés par les bombardements aériens.
Exécution de plans par le bureau d'étude des installations allemandes de la région, des copies d'instruction, de totems...
Travaux faits dans la base sous-marine.
Renseignements sur mouvements de troupes.
Port. Plan détaillé de toutes les défenses de la presqu'ile de la Pointe de Grave.
Mouvements du port. Plan d'amarrage. La rapidité et la sûreté des informations permirent de prévenir l'E.M, dans la journée même, du départ de sous-marins ou de cargos.
Chemin de fer. Liste des transports de marchandises, en Allemagne, surtout les T.C.O.
Aviation. Mouvements des avions avec numéro de ceux-ci.
Relevé détaillé des dépôts de munitions et emplacements des avions.

Défense de Bordeaux et de la région.
Activité la plus importante à laquelle fut consacré un nombre en proportion avec le nombre d'agents qu'elle nécessita. Pierre Moniot, outre la responsabilité globale du projet, assuma une grande part du travail. Mais, très vite, il dut se reposer sur ses principaux adjoints, en premier lieu des agents des T.E.O.B mais aussi des officiers de réserve.

Relevés de secteur de Bordeaux.
Renseignements particuliers sur l'état-major de la défense aérienne allemande de toute la zone Sud_Ouest.
Mouvements des sous-marins.
Mission de renseignement étendue à toute la région atlantique de la Rochelle aux Pyrénèes.
Plans détaillés de toute la défense de l'ile d'Oléron et des installations allemandes de l'ensemble de la région comprise entre Ronse-lès-Bains et Royan.
Royan où purent s'infiltrer des agents du réseau.
Etat des travaux dans toute la zone côtière dans la zone de Soulac au Cap-Ferret, emplacement des batteries et les champs de mine, les numéros d'unités, ainsi que les rapports très précieux sur l'état du terrain, les zones possibles d'atterrissage et parachutages...
Zone d'Arcachon - Biscarosse. Renseignements précis sur la position des batteries, les champs de mines, le filet de barrage du bassin, les camps d'aviation de Cazeaux et de Biscarosse. En notre possession des documents allemands de grand intérêt.
Zone de Bayonne - Biarritz. Renseignements sur les mouvements du port de Bayonne, sur les unités blindés cantonnées à Ustaritz, ainsi que des camps d'aviation de Mont-de-Marsan.
Ordre de bataille de l'Atlantique aux Pyrénèes.
Une dizaine d'agents ayant chacun un secteur à parcourir avec mission de noter tous les repères ennemis, en particulier tous les fanions d'état-major, pancartes, totems des véhicules, de récolter soit visuellement, soit par les conversations, tous renseignements possibles sur les effectifs et les numéros de matériels.

Ces missions duraient environ quatre jours et étaient fort fatigantes et périlleuses en même temps. Les agents partaient par le chemin de fer sur les lieux d'opération mais avec leur vélo, de façon à parcourir tous villages.
Liaisons. Agents de liaisons du chef de réseau parmi lesquels Mère Jean Supérieure de la Sainte Agonie.
Protections. Surveillances cyclistes autour des maisons d'émission, mais aussi mme Reine Grall qui portait sous une voiture d'enfant, un appareil émetteur.
Contre-espionnage. Une section spéciale de contre-espionnage, est mis sous le commandement de Paul Coyne qui réussit le coup de force de placer deux de ses agents dans les services allemands du KDS au Bouscat. Leurs noms, Jean Bouluguet et Simone Hazera.
Groupes rattachés.
Groupe Philippe:
Groupe Bailleul:
Groupe Frégate:
Commandement du capitaine de vaisseau Maurice Marchand.
Commandement du docteur Henry Cathary.
Commandement de Sèverin Brochet.
Bilan humain.
1.200
68
42
20
6
23
Agents recensés.
Arrestations.
Déportations.
Fusillés, pendus ou décapités.
Evadés
Morts.

Le réseau Jade-Amicol
Réunion de 1947 devant le Grand-Théatre de Bordeaux.

B - Activités d'Etat-major à partir du 23 septembre 1943



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