La Gironde sous l'occupation.
Groupes homologués.
Groupe "Esquirou"

Plan de site. Groupes
homologués
Tableaux
nominatifs
Historique Etats des
décès

Fonds Calmette 62J1
"Les unités combattantes" du général de la Barre de Nanteuil


 


Actions particulières.
Dates Lieu Effectifs Type Résultats Pertes
mai 1943 4 Sabotage Amies: 7 blessés
11/01/1944 Landiras. 26 Attaque Patrouille allemande Ennemies: 1 blessés
Amies: 1 blessé
03/02/1944 Sapin vert. 65 Attaque Dépôt incendié bt
17/04/1944 Saint-Sypphorien. 25 Sabotage Voie ferrée. Amies: 2 blessés
08/05/1944 115 Sabotage Voie ferrée et dépôt
2 mausers, 60 cartouches.
Ennemies: 2 tués
Amies: 3 blessé
15/05/1944 Noaillan. 30 Embuscade Amies: 1 blessé
26/05/1944 vers Mont-de-Marsan. 140 Sabotage Téléphone 3,5Kms
02/06/1944 Saint-Martial Mios. 60 Coup de main Dépôt habillement allemand
5 fusils, 120 catouches.
Ennemies: 5 tués
? le Puch du Houga. 180 Coup de main
? Cabanac Luxey. 2 compagnies Harcèlement 25 mausers, 2 mitraillettes Ennemies 22 blessés
? Castets. 500 Coup de main 5 camions, 17 PA, 14 mausers

Histoire des unités combattantes, général de la Barre de Nanteuil

Le commandant F.F.I de la Mette, habitant Portets (Gironde), se trouvant dès l'année 1942 en contrôle avec Cambon, Banabera et Lapeyrusse de l'A.S et de "Combat", reçut de ces derniers la mission de constituer, dans les secteurs sud est de la Gironde, des sections combattantes, et de préparer ces dernières militairement en vu de l'action future contre l'ennemi.

Le groupe ainsi constitué portera le nom d'Ecureuil d'où est venu, plus tard, l'appellation en patois landais "Esquirou" signifiant "Ecureuil".

Les premiers éléments avec lesquels il établit un contact furent des hommes sûrs, tels que Taris, Parage, Guérineau, Marche, Dubert, Ducau, Vigouroux, Lartigue, etc... qui n'appartenaient, à l'époque, à aucun autre mouvement ou formation, étant donné que la région n'était pas organisée.

Ces hommes furent des instituteurs,  des employés S.N.C.F, des viticulteurs, des bûcherons des Landes...

Bref, après avoir eu des contacts réitérés la première dizaine de volontaires tenait une première réunion secrète à la date du 12/12/1942, au cours de laquelle les bases définitives pour l'organisation tant des sections combattantes que de l'ensemble .

Ce groupe est alors rattaché au réseau Gallia-Régina, par le docteur Poinot, alias "Toubib", (4B 248), en ce qui concerne les renseignements et se trouve en liaison avec le groupe "Marc" (Lucien Nouaux) pour les sabotages.

Le docteur Poinot devient chef du 2ème Bureau de l'état-major de la Région "B" et l'hôpital Saint-André devient le centre clandestin, et très sûr, de la résistance de Bordeaux et du Sud-Ouest. Il est entouré d'un groupe de jeunes médecins patriotes: Dartigues, alias "Joseph", agent P2-4B252) Gaussens, Mandavy, Broussin, Chevallereau, Teyssier, d'infirmiers et d'infirmières civiles et religieuses de premier plan, bénéficiant de l'appui de Bertrand Pinsolle, responsable de Libé-Nord et directeur de l'hôpital Saint-André.

Le groupe envoie ses membres participer à des sabotages, avec le groupe "Marc", (Croix-'Hinx, Gazinet, Bordeaux-Bastide), ravitaille et soigne les maquis de Dordogne-Sud (ambulance chirurgicale).

C'est dans la chambre du docteur Poinot, et dans celle contigue de l'aumônier Lasserre , que se tiennent les réunions clandestines de l'E.M. de la Région "B" (général Moraglia, colonel Martyn, Saldou, Sere, Delaunay, etc...).

Après la Libération de Bordeaux, plusieurs de ses membres (dont Dartigues et Faugas) rejoignent le Corps Franc de Caudéran et le Front du Médoc.

L'homélie du docteur Poinot fut prononcée à l'occasion de ses obsèques, le 4 mai 1977, en l'église Sainte-Eulalie à Bordeaux, par le docteur Dartigues.

D'après certains renseignements, le docteur André Dartigues était "l'homme au complet bois de rose" recherché à Bordeaux et à Caudéran par les agents de la Gestapo.