Concours scolaire
de la Résistance et de la Déportation.



Plan de site.





Retour Dossier
2009/2010


Thème national de l'année 2010


"L'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle
et son impact jusqu'en 1945"



Thomas Claret
Lycée des Graves - Gradignan
1er prix départemental des lycées
Devoir individuel

Première partie Seconde partie

La France est en guerre contre l’Allemagne depuis l’invasion de la Pologne, en 1939. en juin 1940, la France vient de perdre la « drôle de guerre », écrasée, en quelques semaines par la « force mécanique terrestre et aérienne » de l’Allemagne. En effet, la France a adopté une technique défensive en attendant l’ennemi derrière la ligne Maginot, mais l’armée allemande l’a pris de vitesse en passant par la Belgique et en utilisant la technique de la « guerre éclair ». Ainsi, la France envahie, le maréchal Pétain, successeur de Paul Reynaud, après la démission de celui-ci, à la tête de l’Etat français, demande le 17 juin 1940, l’armistice à l’Allemagne. Bien que son gouvernement ait choisi de collaboré, le général de Gaulle, sous-secrétaire à la défense nationale, s’exile à Londres pour lancer, à la radio, un appel à la Résistance.

Les formes d’engagement dans la Résistance étaient divers. Tout d’abord, une résistance extérieure s’était installée. Elle consistait en une lutte armée et non clandestine contre le gouvernement de Vichy. Cette force armée de la France libre était appelée Forces Françaises Libres. Elle a notamment participée aux conquêtes des colonies en Afrique.

A cette résistance extérieure armée s’ajoutait une résistance extérieure de propagande, en particulier grâce à la radio, pour laquelle, par exemple, Eve Curie proposa ses services. D’autre part, une résistance intérieure, clandestine cette fois, s’était mise en place. Elle a commencé par de simples actions, comme l’écriture des « V », sur les murs des villes occupées, puis, ses actions se sont transformées en actions de sabotages, de renseignements, de propagande, à l’aide de tracts et de journaux clandestins, ou même de filière de passage en « Zone libre ». de plus, la résistance pouvait aussi prendre la forme d’un ralliement à l’autorité de De Gaulle et aux idées de la Franc libre comme l’a fait, notamment, le gouverneur du Tchad, Félix Eboué.

La France libre cherchait à transmettre une image de pluralité ethnique. En effet, elle montrait qu’elle rassemblait des hommes de toutes nationalités, de toutes origines, sous le même combat. Ainsi, des Français, des Tchadiens, des Camerounais, des Tahitiens combattent ensemble sous le même emblème, le Croix de Lorraine. De fait, elle montre que ses valeurs sont universelles. Ses valeurs, telles que la Liberté, la diversité, l’Egalité, la Justice, le Courage doivent être défendues par tous les hommes, peu importe leur origine. De plus, la France libre veut montrer l’importance des colonies. En effet, elles lui confèrent une « assise territoriale et un réservoir pour étoffer ses rangs » et lui assurent un certain poids dans son combat contre l’occupation et la collaboration.

En premier lieu, la diversité des mouvements de résistance intérieure a fait partie des difficultés rencontrées par de Gaulle pour unifier la Résistance. De fait, leur nombre, ainsi que les petits différents entre les groupes résistants, leurs diverses visions d’envisager la Résistance n’a pas facilité l’unification de la Résistance. De plus, le général de Gaulle était très peu connu lorsqu’il a prononcé son discours le 18 juin 1940, il a du donc gagner sa notoriété en partant de zéro et en incarnant, à lui seul, la Résistance. Il était aussi en froid avec le président des Etats-Unis d’Amérique, Roosevelt, ce qui ne facilitait pas les relations et donc la reconnaissance de sa légitimité en tant que « chef des Français libres » par les Etats-Unis qui donnèrent l’ascendant à Giraud pour le commandement du Comité Français de Libération Nationale, à Alger.

Le document 5 symbolise la reconnaissance de la France par les puissances alliées car la France n’est pas considérée comme vaincue. Ainsi, elle fait partie du camp des vainqueurs puisqu’elle signa les actes de capitulation de l’Allemagne et du japon. Ce document montre que la France est autonome, qu’elle peut imposer ses conditions et surtout qu’elle n’est pas sous la tutelle d’une puissance alliée, comme l’avait prévu les Etats-Unis. Ce document est donc le symbole d’une France indépendante, défaite du joug de l’Allemagne, reconnues de tous et libre de ses choix sans que son autorité et sa légitimité ne soient contestées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Lorsque le général de Gaulle prononce son discours, le 18 juin 1940, la France vient de perdre la « drôle de guerre », écrasée par la supériorité technique allemande et le maréchal Pétain, successeur de Paul Reynaud à la tête du gouvernement français, vient de demander, la veille, l’armistice à l’Allemagne. Révolté par ce qu’il considère comme une traîtrise envers la France, le général de Gaulle adresse, à la radio londonienne, un appel à la Résistance. Il prononce, notamment, cette célèbre phrase : « La flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas». Quel est donc l’impact de ce discours jusqu’en 1945 ? Nous allons ainsi voir, dans un premier temps, que cet appel est l’acte de naissance de la Résistance, avant d’étudier que cet appel unit les Français pour finir avec la Libération de la France et la reconnaissance de la France par les Alliés.

Cet appel constitue, en premier lieu, l’acte fondateur de la Résistance française.

L’appel du 18 juin 1940 est considéré comme l’acte de naissance de la France libre. Ainsi, la France libre est l’institution qui représente les Français libres, refusant l’occupation et la collaboration à partir de 1940. cette France libre est incarnée par le général de Gaulle qui est reconnu, officiellement, « chef des Français libres », le 28 juin. La France libre s’officialise aussi grâce à l’établissement de sa capitale, Brazzaville, au Congo et à la parution, à partir de 1941, d’un journal officiel rassemblant tous les décrets de la France libre. La France libre possède une force armée, les Forces Françaises Libres (F.F.L.) comptant 7.000 hommes, en juillet 1940 et 53.000 hommes en décembre. Cette force s’est notamment illustrée à la bataille de Bir Hakeim, en 1942, en mettant les forces motorisées italiennes en déroute. La France libre constitue donc une résistance extérieure efficace grâce aussi à la propagande radiophonique comme l’émission « Les Français parlent aux Français », recueillant de plus en plus d’audience.

D’autre part, à l’intérieur même de la France, une résistance s’organise. Tout d’abord, ce n’est que de simples actions de revendications comme l’écriture de « Croix de Lorraine », emblème de la France libre et donc de la Liberté, sur les murs ou sur les affiches de l’occupant. Puis, cette résistance s’organise clandestinement avec, en particulier, Rémy qui fonde la « Confrérie Notre-Dame » (CND) et qui organise une filière de renseignement. D’autres mouvements voient le jour comme « Libération-Sud et Nord », Francs-Tireurs ou même « Combat ». Les actions de ces mouvements sont beaucoup plus importants. Ils mettent en place une forte propagande, à l’aide de tracts et de journaux, tel que « Combats », mais aussi une filière de passage en zone libre. Ils créent les premiers maquis et mènent une véritable guérilla contre l’occupant, en risquant à chaque fois leur vie. Ainsi l’appel du 18 juin a galvanisé la population française à résister contre l’occupant.

Par conséquent, l’appel du 18 juin 1940 a créé une vague de résistance, aussi bien intérieure qu’extérieure.

Mais là n’est pas le seul impact de cet appel. En effet, il constitue aussi le trait d’union qui unit les Français libres.

En premier lieu, permettant la création de la France libre, cet appel est aussi à l’origine du ralliement des colonies. De fait, en conférant une légitimité au général de Gaulle et en lui permettant d’incarner les valeurs de la France libre telles que l’Egalité, la Fraternité, la Liberté, le courage, il a permis aux colonies françaises de s’identifier à cette France et de refuser la tutelle du gouvernement vichyste. Par exemple, Félix Eboué, gouverneur du Tchad, est le premier à se rallier à la France libre. Il entraîne avec lui le Congo et le Cameroun. En trois jours, les « trois glorieuses », le 26, 27, 28 août 1940, la France libre a rallié l’Afrique équatoriale française (A.E.F.), à part le Gabon. De plus, le 7 septembre 1940, les comptoirs de l’Inde se rallient aussi. Toutes ces conquêtes permettent à la France libre de se donner du poids dans le conflit qui l’oppose à Vichy mais aussi de créer une unité, en regroupant des hommes de toute origine, sous un unique drapeau défendant la liberté.

Enfin, cet appel a permis aussi l’unification de la Résistance intérieure. En effet, à partir de 1941, Jean Moulin, ex préfet d’Eure-et-Loir, à la demande du général de Gaulle, va revenir en France avec pour tâche d’unir la résistance intérieure. Ainsi, il crée le Mouvement Uni de la Résistance (M.U.R.) qui regroupe les mouvement « Combat », « Franc-Tireur », « Libération-Nord ». il permet donc une cohésion dans leurs actions mais, aussi, permet de développer leurs moyens d’action. Jean Moulin crée, de plus, le Conseil National de la Résistance (CNR) qui regroupe les dirigeants des grands mouvements de résistance mais, aussi, les partis politiques, tels que le Parti communiste français (PCF) et des syndicats. Tous ensembles, il unissent et coordonnent leurs actions, ce qui permet une plus grande cohérence dans la Résistance.

Par conséquent, l’appel du 18 juin 1940 a permis d’unir et les Français et les coloniaux pour un même combat, la Libération.

C’est ainsi que l’appel du général de Gaulle a conduit à la Libération de la France.

Tout d’abord, ce discours du 18 juin a amené les Français à réusir la Libération française. Ainsi est créé, le 3 juin 1944, le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) qui coordonne le débarquement du 6 juin et qui permet d’organiser la France après la Libération. Grâce à l’action des Forces Françaises de ‘Intérieur et des Forces Françaises Libres, le débarquement de Normandie est un succès même si les pertes sont énormes. Le Nord de la France est petit à petit libéré et, au Sud, les Forces Françaises de l’Intérieur ont libéré, seules, quelques régions. Le 3 août, la deuxième division de blindés, dirigée par Leclerc, entre dans Paris. Pris est libéré. Le lendemain, le général de Gaulle défile en triomphateur le long des Champs-Elysées et instaure le Gouvernement Provisoire de la République Française à Paris. Son discours a donc mené à la Libération française.

Enfin, grâce à son appel et à tout son impact, le général de Gaulle a permis à la France de se relever sans honte et de faire partie du camp des vainqueurs lors de la signature des actes de capitulation. C’est ainsi que le général de Lattre signe l’acte de capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945, au nom de la France. La France n’est ainsi pas considérée comme perdante. Elle est reconnue, par le monde entier et son autorité n’est pas contesté. Même si les Etats-Unis ont voulu, qu’après la libération, elle soit placée sous la direction d’une puissance, le général de Gaulle, par sa notoriété et par les valeurs qu’il incarne, a réussi à rendre la France libre et indépendante.

Le discours du général de Gaulle est donc à l’origine de la Libération de la France ainsi que de sa reconnaissance par les Alliés.

Cet appel a donc marqué le début de la Résistance française, qu’elle soit extérieure ou intérieure, clandestine ou officielle, qu’elle constitue un acte de guérilla ou de propagande. Il a aussi permis aux Français libres de s’identifier pour la défense de mêmes valeurs. Il est ainsi la genèse de la Libération française. Tous les Résistants français, de métropole ou coloniaux, hommes ou femmes, quelque fut leur résistance, ont permis à la France de garder sa dignité, d’être considérée comme un vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale.

A eux et à leur courage, au lieu d’être considérée comme vaincue et collaboratrice, la France a reçu un siège au conseil permanent de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) et a occupé une zone de l’Allemagne à la fin de la guerre.

Thomas Claret