Concours scolaire
de la Résistance et de la Déportation.



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Thème national de l'année 2007


"L'aide aux personnes persécutées et
pourchassées en France pendant la Seconde
guerre mondiale:
une forme de Résistance."



Claire Danloux
Collège des Eyquems - Mérignac
3° - 3
1er prix départemental des collèges


   



Durant la Seconde Guerre Mondiale, qui débuta en 1939 pour ne finir qu'en 1945 avec la capitulation japonaise, les Allemands qui, pour la plupart, adhérèrent au Parti nazi d'Htler, firent régner une atmosphère de terreur en Europe. Surtout vis-à-vis des personnes au sang "impur" selon leur idéologie. C'est pour cela que des aides aux personnes persécutées furent mises en place par des personnes qui n'avaient pas les mêmes idées que les nazis, et ce, aux risques de leur propre vie.

Toute personne n'entrant pas dans la race aryenne était pourchassée par divers moyens. La Milice française et la gendarmerie française étaient au service de la police politique allemande, la Gestapo.

Ainsi, avec des fiches sur la population, des enquêtes, et même des délations faites par des voisins ou des collègues jaloux, bon nombre de personnes furent arrêtées. Les premiers touchés étaient les juifs allemands, polonais, les antinazis, les antifascistes italiens.

Puis, par extension et avec la guerre, les soldats anglais, les parachutistes de la R.A.F., les communistes, les gaullistes, les gitans, les jeunes réfractaires au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) furent dénoncés et arrêtés. Les dénonciations commençaient même à se faire parmi les familles, si, par exemple, l'un était anticommuniste tandis que l'autre était communiste. La terreur d'être dénoncé entraina des fuites vers la clandestinité.

Les aides à ces pourchassés se multiplièrent aussi, des patriotes ou des réseaux clandestins les aidèrent. Ils les cachaient, les hébergeaient ou, tout simplement, leur indiquaient la route à prendre. Un intervenant, Jacques Grébol, nous a raconté que lorsqu'il était en fuite, au hasard d'une rue, il avait rencontré une patrouille allemande. Il était aussitôt rentré dans un magasin, et, sans se soucier de quel "côté" était le propriétaire, avait demandé à être caché. Le vendeur le fit et le prévint lorsque la troupe allemande partit.

D'autres Français pouvaient aider les personnes en fuite à franchir la ligne de démarcation entre la zone "libre" et la zone "occupée" en France. Comme dans "Voyage à Pitchipoï" où la mère du héros, juifs tous les deux, se fait aider par un ami pour franchir cette ligne, à travers un champ de blé. Mieux encore, certains les aidaient même à franchir les frontières entre la France et l'Espagne, par exemple. Aristidés de Sousa Mendès délivra un nombre important de visas pour le Portugal? aux juifs, entre autres.

Certains Français fabriquaient des faux papiers pour que les personnes en fuite puissent circuler. Les soins médicaux administrés aux blessés anglais ou aux malades pourchassés se faisaient aussi dans le silence soit par des médecins isolés, soit par des médecins organisés, comme ceux de l'hôpital Saint-André. Tout se faisait dans la plus grande discrétion, car les risques étaient conséquents.

En effet, les pourchassés comme les personnes aidant ceux-ci risquaient l'arrestation, la torture pour soutirer des informations sur l'organisation de la Résistance. Pire encore, ils pouvaient être tués par balles ou par l'épuisement dans les camps de concentration.

Guy Chataigné, Jacques Grébol et Emile Soulu nous ont conté comme les conditions de travail étaient dures et quelques fois impossibles à réaliser du fait de la tâche surhumaine ou de l'incompréhension liée aux origines présentes et donc aux langues différentes. Les conditions, l'hygiène de vie étaient déplorables ! Les survivants n'ont qu'une phrase en tête: "Souvenez-vous, n'oubliez pas et aidez les pays dans les conditions quasi-semblables à celles de la Seconde Guerre Mondiale".

Toutes ces personnes sont des exemples. L'être humain est capable du pire comme du meilleur. Ils se sont battus pour que nous ayons la vie que nous menons actuellement, à nous de la préserver et de lutter contre le racisme. S'il y a bien une leçon à retenir de l'aide apportée aux persécutés, c'est qu'ensemble, noirs ou blancs, blonds ou bruns, catholiques ou musulmans, nous pouvons aider et résister, lutter contre le fascisme, le nazisme ou tout autre politique intolérante.

Merci aux Résistants et aux individus qui ont apporté leur aide aux persécutés et pourchassés.

Claire Danloux