Hommages aux fusillés de la région bordelaise.

Né le 30 septembre 1922, Camille adhère très jeune aux Jeunesses communistes. Il est ardoisier à Trélazé, dans le Maine-et-Loire. Il récupère de la dynamite et du matériel provenant de la poudrière de Montreuil-Belfroy; ce matériel sera remis à un groupe F.T.P, un des premiers, qui réalisera de nombreux sabotages importants dans la région d'Angers, en particulier sur la voie ferrée Nantes - Paris, provoquant le déraillement d'un train de troupe partant pour le front de l'Est, entraînant de nombreux morts et blessés.

L'enquête policière se rapproche de la carrière et de Camille Perdriau qui se doit de disparaître. Il se trouve dirigé vers la Charente-maritime. Dans ce département, de nombreuses fermes servent de caches pour les armes volées aux Allemands, en particulier dans les carrières de Jonzac. A la veille d'un coup de main les résistants venaient à la ferme prendre des munitions. Il en était ainsi chez les Pateau; c'est là que Perdriau sera arrêté avec les autres, le 28 juillet 1942. Il sera affreusement torturé.

Le compte-rendu de la police est sévère et précis:
"Perdriau est un vieux communiste, il a avoué être l'auteur de l'attentat commis le 5 juillet 1942 à Bussac, destruction par explosifs d'un pylône d'une ligne à haute tension à Puyrabeau, commis le 30/04/1942 et un autre attentat ferroviaire commis le 16/05/1942.

Camille Perdriau est fusillé le 21/09/1942, au camp militaire de Souge.