Biographie.
Résistants honorés.

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la Résistance.

Hommages aux fusillés de la région bordelaises.

Lucien Duffau, né le 1er novembre 1906, au Bouscat, est un ouvrier hautement qualifié, Il adhère au parti communiste en 1934. Membre du secrétariat régional, il est nommé rédacteur en chef de l'hebdomadaire "la Gironde populaire" lors de sa création, le 1er janvier 1936. Organisateur de manifestations sportives, il met en place, en novembre 1936, le cross patronné par le journal. C'est la première grande manifestation sportive populaire dans le département.

Souhaitant apporter son soutien aux républicains espagnols, il s'engage dans les Brigades internationales Blessé au combat, il rentre en France et reprend sa place à la direction de la fédération de la Gironde. du PC.

Évidemment fiché et surveillé par la police, il figure sur la liste des 150 militants communistes qui doivent être arrêtés, en priorité, par mesure préventive. Mais, le 22 novembre 1940, lors de la rafle, Lucien Duffau n'est plus là. De Saugnac, dans les Landes, il va diriger la lutte clandestine sur un territoire regroupant les Landes, la Gironde et la Charente. Le développement de la propagande communiste dans les Landes et la découverte de tracts à Mimizan et à Sainte Eulalie attire l'attention de la police spéciale du commissaire Poinsot qui, dans un rapport adressé au préfet, signale la présence des époux Duffau, résidant à Saugnac.

Il est arrêté le 13 décembre 1941. Commencent alors de longs interrogatoires ponctués de confrontations et de tortures. L'enquête va durer dix mois pendant lesquels Lucien Duffau ne dira rien.

Le 9 septembre 1942, il est condamné à mort. Apprenant son exécution, il écrit à sa femme qui se trouve alors à la prison centrale de Rennes.


On vient de m'annoncer que je serai exécuté dans quelques heures. En vérité, je m'attendais à ce dénouement depuis le jour de mon arrestation. Aussi, est-ce avec le plus grand calme que j'aborde ce moment. J'ai devant moi les photos que tu m'as adressées et dans ma pensée se déroulent tous les moments heureux de notre vie commune. Rien que pour ces moments, je puis quitter la vie sans tristesse, à plus forte raison quand viennent s'y ajouter les motifs pour lesquels je meurs et lorsqu'on aperçoit la victoire poindre à l'horizon, fruit de notre effort.

Je te supplie de ne pas être triste, que mon souvenir te soit au contraire une source de réconfort en attendant les beaux jours...censuré"... Et mon dernier cri sera Vive la vie!

Françoise Andrée Duffau, née Badie, est connue par les militants communistes sous le prénom de Dédée. Elle a été secrétaire pour la Gironde de l'Union des Jeunes Filles de France, branche féminine des Jeunesses communistes. Secrétaire dactylo de métier, elle assurait le secrétariat d'Henri Chassaing, secrétaire du parti communiste en Gironde. Elle assure, de plus, des liaisons entre les divers responsables de la résistance communistes.

Elle sera condamnée à 5 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour. Déportée à Ravensbrück, elle est affectée dans un commando en Tchécoslovaquie.