Biographie.
Résistants honorés.
Bret Robert et Bret Georgette.

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Bret Robert Les traminots. Syndicats girondins. Bret Georgette.

Cahier de la Résistance n°15
Bordeaux 1940-1944, René Terrisse.
Hommage aux fusillés de Souge.

Robert Louis Bret est né le 8 septembre 1906 à Cenon.

Ouvrier qualifié à la compagnie des T.E.O.B, où il est ajusteur, il participe à la vie sociale et politique au coeur de l'entreprise. Son activité remarquée lui devra de participer à la commission d'organisation de la région bordelaise et à paraître dans les fichiers de la police sous la mention "membre très actif du Parti communiste".

Il est un des organisateurs de la grève de neuf jours des trams de Bordeaux.

Figure marquante de la vie sociale bordelaise il fait partie des 148 communistes pris dans la rafle du 22 novembre 1940. La compagnie, suivant le pas, le révoque.

Le long interrogatoire que subit Robert Bret fut commenté, pour la Feldkommandantur, de la manière suivante, par le préfet Pierre-Alype:

Cette contestation systématique est carac-
téristique de l'état d'esprit de l'intéressé
qui, s'il n'est pas un militant d'envergure,
parait cependant susceptible d'être dangereux,
en ce sens qu'il se plie à la discipline du
parti et qu'il est apte à exécuter aveuglément
les ordres de ce dernier.

On peut penser que cela fut suffisant pour décider les autorités à incorporer Robert Louis Bret à la liste des 50 otages qui furent fusillés le 24 octobre 1941 au camp militaire de Souge.


Bret Georgette Femmes dans
la Résistance.
Matricule
31747

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Documentation de monsieur Ricord.


Née le 6 octobre 1905 à Sainte-Foy-la-Grande, où ses parents étaient employés d'épicerie, elle est allée à l'école jusqu'au certificat d'études puis, elle a appris la couture. Elle était vestonniaire giletière.

Elle se marie en 1930 avec Robert Bret, ouvrier aux ateliers des tramways de Bordeaux, militant communiste.

Robert Bret est arrêté le 22 novembre 1940. Il était déjà membre d'une organisation clandestine d'où allait sortir l'Organisation spéciale de sabotage, puis les F.T.P.

Après l'arrestation de son mari, Georgette continue à cacher du matériel de propagande, à le transmettre. Son mari est fusillé le 24 octobre 1941 à Souge. Elle n'interrompt rien de son activité. Tout de même, en juillet 1942, quand elle voit tomber aux mains de Poinsot les camarades de son groupe, elle quitte Bordeaux pour aller à Dax, chez sa soeur. La cachette n'est pas assez secrète: Poinsot l'y trouve et l'arrête, le 23 août 1942.

Fort du Hâ jusqu'au 14 octobre 1942: Romainville jusqu'au départ. Auschwitz matricule n° 31.747.

Elle est morte le 20 mai 1943. C'est dire qu'elle a tenu longtemps, et avec une peine difficile à décrire car, peu avant son arrestation, elle avait été opérée de verrues plantaires. Faute de soins en prison, les plaies s'étaient mal cicatrisées, la marche vers les marais, l'appel, lui coûtaient insupportablement. A Birkenau, on était debout seize heures par jour. Elle a tenu. C'est à fin avril que l'épidémie de typhus a atteint son intensité la plus haute. Elle a eu le typhus, elle a dû entrer au revier. Elle a résisté aux neuf premiers jours de fièvre. Ses camarades la croyaient sauvée. Une rechute de typhus l'emporta.