Cahiers de la résistance n°15.
Hommages aux fusillés de la région bordelaise.
3 filles, 20 garçons, Michel Slitinsky.
Bordeaux 1940-1944, Henri Terrisse

Claude qui a fait des études secondaires entre aux P.T.T. au service du bureau gare, lignes des Pyrénées à Bordeaux, comme agent manipulant. Mobilisé de 1937 à 1940, affecté dans l'aviation au service radio, il réintègre les P.T.T. après sa démobilisation, le 27 juillet 1940.

Très rapidement contacté par Marcel Gilo, employé au central téléphonique du Palais Gallien à Bordeaux il participe immédiatement à la distribution de tracts et de journaux. Bien que prudent et peu bavard il se laisse abuser par un dénommé Deville, membre du Rassemblement national populaire, chargé par Mamain, responsable des renseignements sur la résistance, d'infiltrer l'organisation clandestine. des P.T.T.

Deville laisse croire à Claude Bouvard qu'il a trouvé des exemplaires de l'"Humanité" en relevant sa boîte à lettres. Il lui en remet un exemplaire.

Claude Bouvard est arrêté le 3 novembre 1941. Il lui est demandé, comme à toute personne soupçonnée d'avoir appartenu au Parti communiste, de faire une déclaration sur l'honneur attestant n'avoir jamais été membre. Ceci sous peine de révocation. Ses dénégations mettent le commissaire Poinsot dans l'embarras qui, toutefois, s'empresse d'affirmer à ses supérieurs "il sera interrogé de nouveau et aucun effort de persuasion ne sera négligé pour le convaincre qu'il est dans son intérêt de dire toute la vérité." Cela laisse entrevoir les moyens à utiliser.

Pris en otage, Claude Bouvard sera fusillé le 30 avril 1942.