Biographie.

Résistants honorés.

Paul Etienne Grandier-Vazeille





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Citation
à l'Ordre de l'Armée.


Documentatio personnelle
aimablement transmise par Madame Isabelle Grandier-Vazeille

Né le 1erer Juillet 1896 à Paris (6°)
Décédé le 16 janvier 1957 des suites de la Déportation.
avait légué son corps à la Faculté de Médecine de Bordeaux.

Chef du bataillon du Génie, officier d'active. De multiples blessures de guerre, auxquelles s'ajouta l'amputation d'un pied, le conduirent à prendre sa retraite en 1932. Il fut réformé à 100%.

Paul Grandier-Vazeille devint, en 1916, Chevalier de la Légion d'Honneur; il avait alors tout juste vingt ans. Puis en 1926, en Syrie, il était nommé Officier avant d'être promu Commandeur de la Légion d'Honneur en 1932. Il fut nommé colonel en 1943.

En juin 1940, Paul Etienne Grandier-Vazeille se voyait confier par le général Laffont, commandant de la 18ème Région Militaire à Bordeaux, la défense des ponts de la Dordogne avec l'ordre de stopper l'avance allemande, si cela restait possible. A ces côtés, plusieurs centaines de volontaires, surtout des volontaires de 14/18. Leur mission était de surveiller les routes et les ponts tout en préparant leur destruction. Ce furent des Résistants "avant la lettre" qui, l'armistice venu, se mirent à la disposition du commandant Grandier-Vazeille. Ils demandèrent à celui-ci de maintenir les contacts nécessaires afin que le regroupement de leur petite troupe puisse s'effectuer rapidement en cas de nécessité. Progressivement, tous intégrèrent la Résistance. Certains cherchaient des renseignements (base sous-marine, docks...), d'autres procédaient à des sabotages ou s'employaient à la réception de parachutages... L'Armée Secrète pourrait compter sur eux.

Malheureusement, beaucoup d'entre eux tombèrent au cours des années de lutte. Dés 1940, Grandier-Vazeille est contacté par le docteur Eissen qui reste en relations personnelles avec les services particuliers du Président Roosevelt. Ceux-ci sont encore installés en France. C'est ainsi que Grandier-Vazeille, dès 1940, est mis en rapport avec un des premiers embryons du réseau Mithridate à Marseille.

En février 1941, Grandier-Vazeille est arrêté pour une affaire de journaux clandestins. La perquisition effectuée n'apporta aucune preuve.Il fut donc relâché.

En octobre 1941, il est chargé de l'Armée Secrète de Bordeaux. En 1942, il est rattaché à l'Organisation Civile et Militaire et devient, en mars 1943, commandant de Bordeaux. Avril 1943, il rencontre, en ex-zone libre, le colonel Bressac, chef du réseau Mithridate. Il lui est confié la mission de reprendre en main la recherche de renseignements et le réseau Mithridate en Gironde. C'est la mise sur pied du réseau "Alouette".

Juillet 1943, une grave crise menace l'O.C.M. Des agents doubles ont été infiltrés dans les maquis de Corrèze vers lesquels ont été dirigés des réfractaires venant de la Gironde. D'autres ont réussi à s'intégrer dans une équipe de parachutage. Le 23 juillet 1943, Paul Grandier-Vazeille est arrêté sur dénonciation. Il sera torturé du 8 au 30 août. Puis, mis au secret au fort du Hâ, il subira confrontations et interrogatoires; tout cela avec un stoïcisme exemplaire et sans jamais parler. Il ne livra aucun nom. Aucun agent ne fut arrêté de son fait.

Et puis, ce fut le transfert sur Compiègne, d'où, emtassé parmi tant d'autres (ils seront 1.583 dans ce convoi)il fut déporté vers Buchenwald. Il fut libéré en avril 1945 par les troupes alliées.