La Gironde sous l'occupation.

Le Groupe "Bourgeois".

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et répression.
Effectifs. Imposture.

Résistance er Réalités n°3 1987/1988
Résistance et Réalités n°4 printemps 1988
Résistance et Réalités n°6/7 hiver 1988/1989
Cahiers de la Résistance spécial n°15
Résistance Unie n°25 septembre 1993
Résistance Unie n°27 mars 1994
Bordeaux, 1940-1945, René Terrisse
3 filles, 20 garçons, Michel Slitinsky.

Le commissaire Poinsot, aidé en cela par les anciens communistes Vincent, Giret et Piquet, parvint à démanteler les structures F.T.P de Bordeaux dans le courant de l’été 1942; situation catastrophique portée à la connaissance du chef des opérations de l’état-major F.T.P.F, Albert Ouzoulias qui, très rapidement, va réunir autour de lui, à Créteil, une équipe regroupant plus particulièrement :
          Migeot René, recherché en région Champagne.
          Chesne Emile, jusqu'alors inter- régional dans la Sarthe et
          Bourgeois Maurice.

Ces trois derniers vont descendre à Bordeaux. Pour certains, la liaison se fera en avril 1943, au Parc bordelais, avec Henri Fourcade, cheminot aux ateliers de Bordeaux Saint-Jean, par l'intermédiaire de Guy Bacquey, qui venait de quitter la Dordogne où il avait tenté de réorganiser la résistance locale; d'autres parlent du contact qui se fit entre René Lassou, jeune cheminot, réfugié de Tours, échappé du S.T.O et madame Domecq dont le fils aîné, Alain, rejoignait le groupe "Bourgeois". Maurice Bourgeois ayant remplacé Guy Bocquey envoyé vers Poitiers, en juillet/août 1943.

Comme nous l'avons précédemment dit, la Gestapo était passée par là. Tout était à reprendre à zéro. Dans un premier temps, il fallait remettre en route l'activité propagande qui avait pratiquement cessé depuis novembre 1942. Bientôt allait paraître "le Franc-Tireur du Sud-Ouest", sous la forme d'une feuille ronéotypée recto-verso. Le père Gouzille avait installé une ronéo dans la cheminée de son appartement de la rue Bouffard, surplombant la permanence de police. Henri Fourcade amenait les stencils que Paul Rémy, son ami de Bruges, avait au préalable confiés à deux voisines dévouées.

Alain Domecq est un exemple; surveillant au lycée Longchamps, agrégatif de grec, responsable des Jeunesses communistes, il semble participer à la confection du journal "le Franc-Tireur du Sud-Ouest".

Apparemment, il trouve en René Lassou un élément décisif pour la propagande chez les cheminots, ainsi que dans le quartier nansouty; diffusion de la "Vie ouvrière" le 1 er mai 1943, étiquettes auto-collantes placardées sur les poteaux ainsi que sur les murs de la rue de Bègles, à l'intention de soldats autrichiens requis de force dans la Wermacht et plongés dans une guerre qui n'était pas la leur.

A quelques jours du 14 juillet, fut lancé par les F.T.P. une vignette de souscription destinée à entretenir les fonds de solidarité en faveur des familles de combattants et emprisonnés. L'opération connut un grand succés..

Le recrutement initial du groupe "Bourgeois" avait initialement fait appel à des jardiniers et des ouvriers de l'usine Walter, au Vigean; ils se nommaient Carrioni, Siaelli et Montanari; d'autres venaient des Chantiers de la Gironde (André Sayo, François Abarratéguy). Des jeunes rejoignaient aussi le groupe.

Le 15 juillet 1943, le groupe "Bourgeois", dit aussi "Liberté", se lance dans une série d'actions de sabotage.