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René LECHNER

Prêts à dénoncer père et mère. Comme tous ces régimes totalitaires….

Rentré chez moi, j’avais dix-sept ans et demi. Ai-je au des difficultés une vie normale ? oui et non. Je suis retourné chez mon patron et j’ai continué à monter des vélos. Mais, enfin, ce n’était pas un métier d’avenir. Alors… mon père travaillait à l’usine à gaz à l’époque. Ce n’était pas l’E.D.F. à l’époque, c’était le Gaz de Belfort Mulhouse. J’ai demandai pour avoir du travail. Il n’y avait pas de place. Le fait d’avoir été déporté ne m’a donné aucun avantage. Je voulais entrer à Alsthom puisqu’à Belfort c’est l’Alsthom, l’ancienne Société Alsacienne de Constructions Mécaniques, qui après est devenue Alsthom et fabriquait locomotives et tout. Il y a quand même un monsieur qui s’est occupé pour me faire passer le concours, une espèce d’examen… Bien, c’était pas bon… J’ai eu d’autres problèmes personnels. Je me suis engagé. Je me suis engagé en fin de 1946 et je suis parti. Je voulais faire mécanicien. Je me suis engagé dans un régiment de mécanicien et puis, comble d’ironie, je n’y aie jamais mis les pieds,

Je suis arrivé ici à Pau. J’ai été occupé au para, j’ai été breveté para et puis, tout de suite après, je suis parti en Indochine où je suis resté deux ans, pour mon premier séjour. Je suis revenu. Au bout de cinq ans je me suis marié et puis je suis parti en Algérie avec mon régiment. C’était le 1er R.C.P. qui était cantonné ici à Souge. J’ai donc été à Sétif, d’abord, puis à Philippeville. En fin de carrière j’ai été affecté en France, à Auxerre, pour la préparation militaire, toujours parachutiste. Et j’ai terminé ma carrière, ici, au camp de Souge. J’ai fait une carrière militaire. J’ai fait deux séjours en Indochine. J’ai fait 46-48 et puis après j’y suis retourné de 52 à 54, jusqu’à la fin et entre temps j’ai été en Algérie. Parce que, à partir du jour où je me suis engagé, en 46, le temps de faire mon séjour à Pau pour être breveté, je suis parti et je suis revenu en France en 58 où j’ai été affecté à Auxerres.

le 8 janvier 2000

René Lechner

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