Conseil National de la Résistance.


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Préfaces Avant-propos de 1944 Programme


La constitution du C.N.R. et de son comité permanent marque un tournant décisif, le début de la structuration de la résistance capable de tenir en échec les autorités de Vichy et s'y substituer l'heure venu; et l'intensification de la lutte armée....

Ainsi une poignée d'inconnus, presque tous traqués par la Gestapo et la police de Pétain, hors la loi, mal vêtus et généralement peu nourris, rassemblés en secret dans un modeste salon de la rive gauche, parvinrent malgré tout, à faire entendre la voix de la France jugulée à ses puissants alliés. Leur force ? Ils traduisaient la profonde décision, silencieuse mais têtue et décidée, du peuple français.

Je ne puis reprendre ici l'analyse de son rôle au cours des derniers mois de la lutte décisive contre l'occupant et les collaborateurs, mais qu'il me soit permis d'affirmer que les grandes lignes de son programme pour l'indépendance nationale, les libertés républicaines et la démocratie et la justice sociale demeurent toujours d'actualité.

Jacques DEBU-BRIDEL

Le programme du C.N.R. était composé de deux parties. La première, dont j'ai été - à part quelques modifications de détail - l'auteur, exposait pourquoi il fallait lutter par tous les moyens sans attendre un hypothétique jour "J", contre l'occupant et ses valets.

La deuxième partie fut la résultante de différents projets antérieurs émanant de sources diverses. Elle énumérait les mesures à prendre après la Libération pour une France plus démocratique et socialement plus équitable que celle de 1939. Sa lecture permet de comprendre que la masse des résistants et du peuple condamnait les féodalités de l'argent comme responsables des malheurs de la France.

Si le C.N.R. a fini par adopter ce texte à l'unanimité après plusieurs mois de tractations, c'est bien parce qu'il réflétait la pensée et les aspirations de l'immense majorité des résistants.

On ne pouvait plus en avril 1944 ni défendre ouvertement l'attentisme ni couvrir ouvertement les de Wendel, Francolor et autres trusts "collabos".

Ainsi le contenu de ce programme n'a pas perdu de son intérêt et mérite qu'on y réfléchisse pour en tirer des leçons pour la France de 1974.

Pierre VILLON