Biographie.
Résistants honorés.
Valina Marguerite.

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Valina Marguerite Les femmes dans
la Résistance.
Photo
déportation.


Hommages aux fusillés de la région bordelaises.


Mariée depuis 1933 à Lucien Valina dont elle a eu deux enfants, Marguerite accepte que Lucien s'engage dans les Brigades internationales afin de lutter contre Franco et ses alliés Hitler et Mussolini. Mieux, elle l'accompagne voulant elle aussi aider les républicains espagnols.

Et puis, le nombre des Espagnols se réfugiant en France pour fuir la barbarie fasciste, elle revient pour organiser l'aide dont ces réfugiés ont besoin. Elle en héberge chez elle. Mais que peut-elle réellement faire avec son maigre salaire de femme de ménage.

La guerre d'Espagne étant terminée, Lucien, rentré dans ses foyers, est un des premiers des groupes de l'Organisation spéciale qui deviendra les F.T.P. Rapidement, il participe à de nombreuses missions de sabotage. L'appartement des Valina sert aussi de refuge aux responsables clandestins des F.T.P.

Marguerite assure la liaison entre les groupes. Elle sillonne la campagne pour trouver des fermes où pourront être entreposées les armes en provenance des carrières de Jonzac. Elle cherche les abris pour les combattants.

Mais, en Charente, un ancien résistant nommé Vincent se met au service de la Gestapo. Il connaît parfaitement les groupes illégaux. Les arrestations vont suivrent...

Toute la famille Valina va être arrêtée; Lucien, Marguerite, Jean (seize ans), Lucienne (treize ans), Serge (sept ans). Tous sont jetés dans une camionnette.

Pendant le trajet Marguerite, tout en caressant la tête de sa fille comme pour la rassurer, lui dit à l'oreille:
"Ils vont te demander si tu connais celui-ci ou celui-là; tu ne cannais personne."

La petite n'a pas bronchée, même quand un policier lui a dit:
Ta mère nous l'a déjà dit. Tu veux qu'on tue ta mère?.

Dans la matinée, les deux plus jeunes enfants ont été remis aux gendarmes avec ordre de les placer dans un orphelinat. Rejetant cette décision, les gendarmes réussissent à trouver une tante, soeur de Marguerite qui se voit confier les deux enfants.

Quant à Jean, l'aîné, qui a participé avec son père à quelques expéditions de sabotage, il devra assister impuissant aux tortures infligées à son père.

Marguerite va se retrouver à la caserne Boudet. Puis, ce sera le Fort du Hâ; enfin Romainville d'où elle partira vers Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943. Elle moura à Birkenau à la fin de février 1943. La gorge enflée, elle ne pouvait ni respirer ni manger