Biographie.


Résistants honorés.

Tellechea Gabriel.


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Tellechea Gabriel Retour Martyrs de
la police.
Le Résistant. Site
familial

Biographie de Gabriel Tellechea par sa fille Gaby Clerc.
Etude C.N.D Castille de Monsieur Yves Charrier.


Gabriel Tellechea

Mon ami Henri Portes, commandant de police à la retraite, partage l'intérêt que je porte à cette page d'Histoire que fut la Résistance. Nous connaissions, tous deux, les plaques commémoratives apposées à l'Hôtel de police et gravées à la mémoire de cinq policiers, victimes du nazisme. Nous connaissons mieux aujourd'hui la biographie de Paul Mamert rédigée par son petit-fils Patrick Sandeau. Qu'en était-il des autres ? Que pouvaient cacher ces plaques sibyllines ? C'est ainsi qu'après quelques recherches Henri Portes pu contacter Madame Gaby Clerc, fille de Gabriel Tellechea; alors, grâce à son aide, nous pûmes esquisser le portrait de Gabriel Tellechea et poursuivre le but rechercher par le présent site: faire sortir de l'ombre tous ces oubliés du passé.

Gabriel Tellechea est né le 31 octobre 1919 à Saint-Jean-de-Luz.

Après des études secondaires, il s'engage dans la Marine nationale à 17 ans et y acquiert le diplôme d'infirmier à Rochefort.

Il revient à Saint-Jean-de-Luz, et, pendant quelques mois, habite chez ses parents, au 10 rue Mazarin et travaille à la mairie, pendant environ un an, au service des approvisionnements. Il prépare alors, avec succès, le concours d'entrée dans les services de la police régionale de Bordeaux. Le 10 mai 1942, il entre comme gardien de la paix stagiaire. Il sera titularisé, le 10 mai 1943 et affecté à la 4ème compagnie, rue Ducau, sous le matricule 733.

Gabriel Tellechea se marie le 27 mai 1943, à Urrugne, avec Ernestine Irigoyen. Ils s'installent à Bordeaux, 157 rue du Hautoir, aujourd'hui rue Jean Renaud-Dandicolle où il est arrêté, en présence de son épouse, le 10 décembre 1943, par les autorités allemandes qui, interrogées par la police régionale, laissent entendre que cette intervention a été faite dans le cadre d'activités anti-allemandes et d'espionnage. (Archives départementales de la Gironde).

Incarcéré au fort du Hâ, cellule 136, sous le matricule 9462, il est transféré à Compiègne, le 17 janvier 1944 au Frontstalag 122.

Il fait parti du transport 173 qui, partant de Compiègne le 27 janvier 1944, arrivera à Buchenwald le 29 janvier suivant, affecté au block 62, sous le matricule 44836. Le 13 mars, il est transféré à Dora, au block 35. Ce camp est en construction. Il faut élever des baraques, tracer des rues, mettre en place les réseaux et la clôture électrique; toute une ville à bâtir, associée à l'usine des armes secrètes déjà présente. Une nouvelle priorité apparaît bientôt avec l'ouverture de nouveaux chantiers souterrains. Gabriel Telechea partira vers le kommando d'Ellrich puis celui de Harzungen.

Le 4 avril 1945, en très mauvaise santé (selon le témoignage de l'officier de paix J.H. Gallouan de la 2ème compagnie, lui aussi déporté à Harzungen), il disparut lors de l'évacuation de l'infirmerie du camp vers les tunnels de Dora ou vers le camp d'extermination de Bergen-Belsen .

Il ne connaîtra pas sa fille Gaby qui vit le jour le 12 mars 1944 à Urrugne.

C'est là, le parcours d'un homme de courage, d'un homme d'honneur... et une impressionnante série de décorations décernées, à titre posthume, à Gabriel Tellechea; des décorations qu'il n'a même pas eu à solliciter, des décorations qui, apparemment, lui revenaient de droit, des décorations que l'on ne peut gagner que par le courage et l'abnégation. Les voici:

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Légion
d'Honneur
Croix de guerre
avec palmes
Médaille de la
Résistance
Médaille d'Honneur
de la Police