Biographie.
Résistants honorés.
Hermitte.




Plan de Site


Hermitte Atelier
Industriel
de l'Air.

Eveil du Sud-Ouest, n°5 du 8 juillet 1946

Sous-directeur de l'A.I.A. Depuis le début de 1941, jusqu'à fin septembre 1942, en plus de la propagande personnelle qu'il fait pour la Résistance, il créé à l'A.I.A, des fabrications ne profitant pas à l'occupant, il fait camoufler des matières premières et des pièces de rechange qualifiées "prises de guerre" aux termes de la commission d'armistice. Par deux fois il peut faire avorter des recherches policières concernant le personnel de l'atelier, car Poinsot y a ses entrées.

Au moment de l'organisation de la relève, il conserve certains ouvriers pour éviter les départs en Allemagne.

A la fin septembre, il quitte la sous-direction pour prendre le service des Approvisionnements. Dans ce nouveau poste, qu'il garde jusqu'à fin février 1943, il freine les fabrications destinées à l'occupant en appliquant strictement les règles qui font la beauté d'une administration que l'Europe ne nous envie plus, en supprimant toute souplesse de manoeuvre dans les approvisionnements industriels, en interdisant à certains employés de son service, trop zélés, de faire jouer leurs relations personnelles dans la recherche de ces approvisionnements, recherche qui devient de plus en plus laborieuse par la voie normale.

Il est, à ce sujet, en opposition avec le Directeur de l'atelier radié après la Libération, "pour avoir favorisé les entreprises de l'ennemi".

Le 31 janvier 1943, il quitte l'A.I.A pour entrer à la division du Contrôle aéronautique, comme adjoint du chef de l'arrondissement de Bordeaux.

L'organisation est alors poussée dans le sens de l'action extérieur possible. La fraction de l'A.I.A est spécialement chargée de la protection des installations importantes et pratiquement irremplaçables de cet atelier (bancs d'essais en particulier) contre un sabotage éventuel par les Allemands lors de leur départ.

En août 1944, un troisième détachement est constitué à Caudéran par un ami d'Hermitte, Degrange. Il se développe rapidement; c'est le détachement "D".

L'ensemble des trois détachements (Thomas, Robert, "D") forme le groupe Maillane. Il représente un affectif, mobilisable rapidement, qui dépasse 500 hommes. Un effectif double est, en plus, en liaison régulière.

Les armes et les véhicules sont recensés. Hermitte, alias Maillane, est en relation à ce moment avec notre ami Duval, chef d'Etat-major F.F.I région "B". De partout, les groupes de résistance se comptent. On sent l'action prochaine.

Mais la Libération de Bordeaux sa passe sans histoire, à part quelques échauffourées très localisées.

Hermitte installe son groupe dans le onzième arrondissement de Bordeaux, dont il devient commandant militaire. Il a pour adjoint Arripé, qui est nommé adjudant le 1er octobre 1944 et est ensuite proposé pour sous-lieutenant.

Le 7 septembre, Hermitte reprend du service comme capitaine d'infanterie coloniale. Il reçoit une forte compagnie de Nord-africains, ex-prisonniers, qu'il faut reprendre;en main. On espère le départ pour le front de la 1ère armée... quand on aura des armes... qui ne sont jamais arrivées.