Groupe de combat "Aquitaine".



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Note signalétique:


BEIS Joseph, André (en famille)
Né le 11/02/1889 à Ludon (Gironde)
Alias: Bonzo, F.50, FELIX LAMBERT.
Grade: Lieutenant

Décorations:
   Citation à l'ordre du corps d'armée.
   Croix de Guerre avec étoile de vermeil
   Médaille de la Résistance


Situation militaire:
   Appartenance au groupe Alouette
   C.F.L. Région B Bordeaux, mars 1944
   A.S. Gironde du 01/02/1944 au 28/08/1944
   Affecté au 144° R.I. au 28/08/1944
   E.V.D.G. affecté au 144° R.I. le 01/10/1944.
   Passé D.G.S.S. 01/12/1944 (Réseau B.9) F.30
   Chef du S.R du groupe de police Aquitaine,
   mis en congé sans solde (15/12/1944)
   Passé à la D.G.E.R. 01/12/1945 (Assimilation grade capitaine).
   Rejoint 170° R.I. à Bayonne le 01/07/1945

Activités:
I- Résistance individuelle du 27/07/1940 au 02/04/1941:
   Sabotages individuels à H.K.P. aux voitures allemandes (fourniture de verre ordinaire au lieu de glace de sécurité). Entraves aux travaux à exécuter pour la Wermacht.
   Renseignements groupe "Lamproie". Emission radio à son domicile par Dédé la Musique  et l'anglais Ollivier.
   Le groupe "Lamproie" est démantelé; Ollivier tué, "Dédé la musique", Durand sont arrêtés et déportés.
   C.F.L. Région B groupe action Alouette du réseau Mithridate de Bordeaux (mars 1944).
   S.R. du groupe mobile de Police.
   144ème R.I. à Bordeaux 1er octobre 1944
   D.G.S.S. réseau Baden Savoie, Toulouse 10/12/1944 à D.G.E.R Bx.
II - Nommé, mars 1944 à Bordeaux: renseignements, faux-papiers...
   1° Sabotages industriels quotidiens aux Ets Courbu.
   2° Empêchement d'établir un radar sur la base de mérignac.
   3° Retouches de faux papiers (continuation 1942 à juillet 1944).
   4° Installation d'un agent du C.F. à la Gestapo pour y rechercher renseignements (sur les arrestations des patriotes et activité de cet organisme).
   5° Renseignements divers et en particulier sur l'aviation à Mérignac, renseignements transmis.
   6° Il aide de tous ses moyens le corps-franc "Marc".
   7° Il ménage des lieux de réunion pour les groupes, chez lui, en ville, dans les ateliers, les bureaux et même le salon de son patron. Celui-ci étant obligé de travailler pour les allemands, Beïs père, aidé du personnel, ouvriers et employés, sabote le travail le plus qu'il est possible. Au moment de la mort de  "Marc", prévenu qu'il est en danger parce que trop actif, il refuse de partir car il sent la Libération toute proche, et, avec ses deux fils, met son domicile en  état de défense. Les femmes les aideront. Les armes qui avaient été cachées sont mises à portée de la main.
III - 1943, association avec ses fils Roger et Gérard et l'industriel Simonin de Bordeaux, pousse le recrutement de Volontaires Combattants pour la libération de Bordeaux, puis de la France (sans faire maquis). Au 26 août 1944, veille des combats avec l'arrière garde allemande, évacuant Bordeaux, 1500 hommes, sous officiers et officiers son prêts. L'appui de la Police d'état, de la gendarmerie et des G.M.R nous est assuré depuis huit jours déjà. Le service de Santé est assuré par le mèdecin major Molinier avec ses médecins adjoints, infirmiers et infirmières. La troupe est formée en sections et compagnies, commandés  par des s/officiers et officiers de carrière et de Réserve, mais les armes sont rares.

   Un coup de main tenté sur la base navale italienne (dirigée par Pistrimo, chauffeur du gal Santi Garibaldi) échoue par la faute de la Marine française et nous empêche d'avoir notre armement Nous ne pouvons sauver que quelques bidons et cylindres d'essence). Du 20 au 26 août 1944, Beïs Gérard visite les casernes et bâtiments encore occupés par des allemands et fait son rapport des effectifs et du personnel allemand se trouvant encore à Bordeaux, et, le 27 assure la liaison entre le P.C. du groupe "Aquitaine", sis rue Millière, et les maquisards qui sont aux portes de Bordeaux.

   Par suite de tractations entre les chefs de la Résistance de Bx (colonel Saldou) et les chefs allemands, la ville devant être évacué sans combats, le groupe "Aquitaine " reste l'arme au pied et quelques éléments seulement qui se sont joints à des groupes de maquis ayant réussi à pénétrer dans la ville, malgré les ordres contraires donnés, livrent, pendant l'aprés-midi du 27 quelques combats partiels, avec des arrières gardes allemandes, aux environs de la place de la victoire et contre la Milice dans le centre de la ville.

   Le lendemain, les troupes du groupe défilaient en ville et l'E.M.-F.F.I leur partageait les services de police à assurer sur le territoire de Bx et l'agglomération bordelaise.

   En tant que chef de groupe, assurait le 26, 27 et 28 le P.C à son domicile et différentes missions étaient remplies, en liaison avec les maquisards, plus particulièrement celui du groupe "Toubib".