La Gironde sous l'occupation.
La répression française.
Bordeaux 1940 - 1944 de René Terrisse.


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L'appareil de Vichy à Bordeaux.

    Le gouvernement de Vichy, cherchant à établir son autorité, impose tout d'abord, à l'automne 1940, une épuration administrative.

Une loi du 23 avril 1941 place les polices municipales sous le contrôle des préfets. De nouvelles mesures sont prises; recrutement de personnel nouveau, avancement uniquement au choix, possibilités d'avancement rapide par des actions personnelles contre les menées anti nationales. Les structures de la police vont être bouleversées.

Octobre 1941, Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur, met en place trois polices spécialisées:
    1° Le service de police anti communiste (SPAC).
    2° La police aux questions juives (PQJ).
    3° Le service des sociétés secrètes (SSS).

Loi du 9 décembre 1941, la police de l'agglomération est étatisée. Les trois services de police (sécurité publique, police judiciaire et renseignements généraux) sont coiffés par le le préfet régional Pierre-Alype, assisté d'un intendant de police.

Le retour de Pierre Laval au pouvoir propulse René Bousquet au secrétariat général de police. Les attentats communistes et la Résistance se développant, la police de sureté assure la répression des menées anti nationales: la SPAC devient le SRMAN (service de répression des menées anti nationales). Au sein de chaque brigade régionale de sureté est créée une section de répression des affaires à origine politique (SRAJOP).

Les policiers, comme tout fonctionnaire, devront prêter serment au chef de l'Etat.

Le 24 juillet un projet de collaboration entre la police française et la police allemande est signé. C'est le premier accord Oberg - Bousquet. Le 16 avril 1943, une réunion, à laquelle assistent les intendants de police et les kommandeurs des KDS, scelle l'accord et l'esprit de de collaboration administrative et policière. Le maintien de l'ordre devient la tâche commune des polices françaises et allemandes.

Les résultats restant insuffisants, Laval, en accord avec le maréchal Pétain, décide de de créer, par la loi du 30 janvier 1943, un service officiel dépendant de Vichy, la milice française, qui absorbe l'ancien service d'ordre légionnaire (SOL), créé en 1942 et qui, lui-même, était une émanation de la légion française des combattants.

La collaboration n'échappe pas aux luttes intestines. C'est ainsi que Laval est bientôt supplanté et que, dans la foulée, Bousquet est remplacé, le 29 septembre 1943, par Joseph Darnan dont les pouvoirs sont étendus avec le titre de "secrétaire général au maintien de l'ordre". Il prend, le 10 janvier 1944, le commandement de tous les services de police française.

La milice, devenue organisme officiel, supplante peu à peu l'ancienne police. Nous sommes en présence d'un nouvel état milicien qui, parallèlement, absorbe certains services.
     20 janvier 1944 création des cours martiales,
     8 janvier 1944 administration pénitentiaire gérée par Darnan
     15 avril 1944 les intendants de police qui dirigeaient depuis fin 1941 tous les services de police sous le contrôle des préfets de région deviennent des intendants du maintien de l'ordre, rendant compte à l'Inspection générale.
    les renseignements généraux sont placés sous la responsabilité de Jean Degans, chef du 2° service de la milice (Renseignements).

On assiste alors à une période de véritable guerre civile. Certaines officines de la milice deviennent peu à peu de véritables annexes de l'occupant: perquisitions, arrestations, tortures, opérations contre les maquis, exécutions sommaires.

Personnages marquants de la collaboration.

Poinsot Pierre Napoléon, commissaire.
       Inspecteurs Tournadour, Célérier, Evrard et Langlade, aux méthodes d'interrogatoires particulièrement odieuses.

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